Du 22 au 25 février 2010, deux étudiants de Handisup sont partis en Belgique afin de rencontrer trois services : Le PHARE (Personne Handicapée Autonomie Recherchée), le service d'aide aux étudiants à LOUVAIN LA NEUVE et le service handicap de l'université de Liège.
Les services handicap de LOUVAIN LA NEUVE et de l'université de Liège suivent une trentaine d'étudiants.
Pour les examens, ils ont un accord avec le bureau des examens. Ils aménagent suivant l'évaluation qu'ils font sur la base des documents que les étudiants amènent. Ces documents sont fournis par leurs médecins personnels.
Il existe une accompagnatrice pédagogique pour 5 étudiants handicapés. Elle aide à reprendre les cours pour les points posant problème par rapport au handicap. Il s'agit d'une personne elle-même diplômée de la section.
Il existe des preneurs de notes bénévoles. Les photocopies sont faites par l'accompagnatrice bénévole.
Il y a une tentative de lien avec les entreprises. En effet, une réunion a eu lieu mais il y a eu peu d'étudiants présents. Cette manifestation a eu lieu trop tôt ou trop tard dans le cursus. Il n'y a pas de travail sur le projet professionnel et de lien avec les entreprises du fait notamment de l'absence de quota.
Ils ont quelques logements accessibles.
Il existe des logements collectifs appelés « KOT » regroupant 7 étudiants.
Il existe des KOT Service (15 KOT Service concernent 30 étudiants) où sont logés des étudiants handicapés ayant besoin d'une aide humaine avec des étudiants valides. Cette aide est apportée en plus des interventions spécialisées (ex infirmière.). Ceci permet une présence, un dépannage et d'avoir des horaires plus souples. Ce service n'est pas proposé par les services d'aides à domicile.
Certains sont des KOT à projets : les étudiants doivent proposer des animations autour d'un thème. Ils reçoivent une subvention pour mettre en place ces animations.
Par exemple, pour le handicap le KOT s'appelle KOTIDIEN. Les étudiants proposent des animations autour du handicap : « Dîner dans le noir », « Repas chut » (repas sans parler après avoir eu un cours de langue des signes la semaine précédente) etc.
L'accueil des belges est chaleureux, allez-y !
Ce voyage en Belgique a été très sympathique et m'a permis de savoir s'il était facile d'y vivre et d'y étudier pour ensuite accéder au monde du travail.
En général les gens sont plutôt ouverts, on peut leur demander un renseignement assez facilement, aussi bien pour demander où se situe un magasin, une rue ou un musée.
Les musées sont équipés d'audio guides, le seul petit bémol est le fait qu'ils soient tactiles, ce qui signifie que la personne déficiente visuelle a besoin de quelqu'un pour les faire fonctionner. Malgré cela les employés n'hésitent pas à venir nous interroger pour savoir si tout va bien, s'il y a besoin d'aide pour prendre un ascenseur ...
Le métro bruxellois quant à lui a une accessibilité similaire au métro parisien. Au départ j'ai eu du mal a distinguer les bornes podotactiles car ils ne sont pas du tout posés comme chez nous en France, mais on s'y fait à force. Les annonces sont présentes dans chaque rame, mais malheureusement elles sont couvertes par le bruit que produit le train sur les rails, donc il vaut mieux compter les stations pour être certain d'être au bon endroit quand on a un handicap visuel.
Certains restaurants, et particulièrement le restaurant où nous avons mangé à Liège, propose une carte en braille. J'ai été agréablement surpris et d'ailleurs je ne peux que vous inviter à y manger.
Pour les études nous avons pu discuter avec une personne du service handicap de l'université de Louvain-la-Neuve, et nous avons rencontré des étudiants qui nous ont parlé des quottes. J'ai trouvé le système intéressant dans la mesure où cela permet à plusieurs personnes de se retrouver à travailler à l'aboutissement d'un projet commun.
Même si tout n'est pas parfait sur le plan de l'accessibilité pour une personne déficiente visuelle, je vous encourage à tenter l'aventure.